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Construction  d’une jonque de plaisance sur plan Dimitri Le Forestier ou l’histoire d’un bateau qui ne voulait pas mourir.

Année 1982, les utopies des années 70 commencent à s'essouffler et même si  la mode est toujours à porter son regard au-delà des certitudes de l’époque, les rêves d’exotisme  se parent  maintenant des habits du pragmatisme et de la réflexion.

Cette année là, les habits d’André se composent d’un stock d’iroko, de colle, d’outillage et d’un solide sens pratique doublé d’une volonté farouche. Il n’en finit pas d’étaler les plans de la jonque de 11 mètres qu’il a décidé de construire de bout en bout, commence à engranger toutes les informations sur le tour du monde qu’il envisage d’effectuer quand le temps sera venu.

Sens pratique vous avez dit ? N’a-t-il pas déjà construit l’atelier  qui va accueillir ce voilier, quatre années d’effort pour mettre toutes les chances de son coté.
Lui à fait son quotidien ‘’des heures après le travail’’, des week end à empiler des parpaings, à malaxer et étendre du béton pour faire une dalle, l’antichambre du rêve à vivre éveillé, plus tard, au mouillage, à l’ombre des cocotiers.
Le résultat final correspond à ce qu’il a imaginé, une surface de travail parfaitement adaptée à son projet, de quoi travailler au chaud l’hiver et à l’abri l’été. Une petite annexe  est déjà en projet ou il pourra rester dormir pour être au plus proche de sa passion et protéger son bien.

Charpente

Cette année 1982 voit donc  le projet entrer dans sa phase active. Les premiers collages, les premiers rabotages. Lentement, la structure prend forme. Parcours classique de la construction en lamellé collé et lattes jointives. Les couples un à un sur gabarit, les lattes forcées au serre-joint pour former la courbe parfaite.
Les années suivantes, la charpente prend forme, on devine la forme de la coque avec les membrures alignée, la quille qui les reçois, l’étrave dirigée vers la sortie du hangar.
En parallèle, la quille pivotante est réalisée ainsi que le puits de dérive.
Les barrots de pont en lamellé-collé au galbe défini par l’architecte sont stockés à l’écart, prêts à prendre leur place le moment venu.

Maintenant à la retraite, André conjugue passion avec raison. Il décide de faire construire un chalet en montagne pour s’y installer définitivement, le temps d’une escale quand il naviguera et pour poser définitivement son sac à terre quand il le décidera.
Il a mis de coté la construction de la jonque le temps de cet intermède immobilier et se  hâte d’avancer au plus vite pour retourner à sa passion première.
Ressent-il déjà les premiers effets de la maladie  pour en  faire le plus possible et  voler du temps au temps ?
Le verdict sera brutal et sans appel. La maladie emporte André sans qu’il ait pu reprendre son activité navale, laissant à sa famille un magnifique chalet en montagne et une coque en cours construction.

 

 
Il faut attendre l’année 2009 pour que le projet reprenne vie d’une façon tout à fait inattendue.

Jean-François Solé, le responsable du chantier COQALU reçoit un jour la visite de Michel qui s’est rapproché de  lui pour lui proposer la cession ou la finition de la construction en cours.
Michel est chargé par la famille de solder la vente de l’atelier  laissé de coté pendant des années, refermer sur le rêve inachevé de son père.
Jean-François et Michel verront au cours d’une visite suivante l’urgence d’une décision rapide : des personnes malveillantes se sont introduites dans le local, saccagé ce qui pouvait l’être, éparpillé les fiches qu’André avait conservées amoureusement : une entrée de port la nuit, un schéma électrique, un plan technique.

 

Janvier 2011 : L’activité du chantier Coqalu se poursuit dans un nouveau local pensé au départ pour la construction navale, habité par la passion et le souci du travail bien fait, Ironie du sort, clin d’œil malicieux  du hasard, action bienveillante des dieux de la mer ? A vous de choisir, chacun trouvera dans ces évènements l’explication qui lui convient.

Et la coque en cours de fabrication, nous direz vous !
 Jean-François a fait la promesse de ne pas la détruire ou de lui réserver une utilité qui respecte la mémoire de celui qui a mis tant de passion pour la réaliser.
Cette charpente   d’une très grande qualité de réalisation est  donc à céder gracieusement pour celui qui voudra la continuer.
 Ou lui réserver un sort respectueux de tous ; objet de décoration, charpente de toiture originale et différente. Les idées ne manquent pas pour celui  qui voudra en profiter.
Un seul engagement et impératif. Ne rien détruire.

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