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L'histoire et les traversées du Mandragore 1

Le départ de Maisons-Laffitte a eu lieu en août 1980.
Descente de la Seine, Honfleur, Ouistreham, Cherbourg, Brest, St martin de Ré, Royan, la remontée de la Gironde puis le canal latéral à la Garonne, le canal du Midi et enfin l'arrivée à Sète pour un séjour de plusieurs mois.


Départ de Sète le lundi 1er juin 1981
France Destination Grèce Grèce


Après les derniers jours de fêtes avec les amis, c'est dans la solitude de l'aube naissante que je choisis de larguer les amarres pour ma première grande traversée.
A 8h, je passe le môle d'entrée, cap au sud-est.
Bientôt Sète se fond définitivement sur l'horizon. Ce n'est pas la première fois que je quitte la terre des yeux, mais c'est chaque fois un moment magique, et le sentiment de sécurité que procure l'éloignement de la côte.

 

Les jours suivants sont relativement calmes et je m'occupe essentiellement de la navigation, du suivi de l'estime et de la veille des cargos.

JEUDI 4
Coup de vent annoncé par F.I.
Je m'y prépare tranquillement.
Plus de 5 nœuds sous seul tourmentin, pendant plus de 12h, cap au sud. C'est tout bon !

DIMANCHE 7
Calme plat.
Rien de bien ennuyeux, je ne suis pas pressé et je me laisse aller à un apaisant farniente.
Après une semaine de mer, je commence à prendre mon rythme, à me sentir plus serein.
Seuls les feux des cargos, la nuit, altèrent encore mon sommeil.

 

Rencontre en Méditerranée

La compagnie des dauphins

 

 

 

MERCREDI 10
Voilà trois jours que je suis au près, à taper vague après vague, pour une route dérisoire ; je n'aurai fait que 85 milles en route directe en 72h.
J'abats la nuit pour mieux dormir.
Je recale mon estime avec les radio-phares, bien qu'ils soient un peu éloignés pour être précis.

SAMEDI 13
Au large de la Sicile, et au grand largue à 4 nœuds sur une mer d'huile.
Il y a tout de même de bons moments en Méditerranée !
Déjà parcouru environ 700 milles en 12 jours. Pas une moyenne fabuleuse, mais ça avance, alors tout va bien.

DIMANCHE 14
Une ferrure de cap de mouton s'est brisé net, libérant un bas-hauban. Je suis impardonnable, je savais que l'inox supporte mal d'être plié et torturé, et ces pièces réalisées en fil rond ne pouvaient qu'être affaiblies ; je m'inquiète un peu pour les autres ! Encore 450 milles, ça tiendra bien jusque là !!

LUNDI 15
Je suis dans le canal de Malte, et au milieu des cargos, une bonne vingtaine aujourd'hui.

MARDI 16
Le sondeur ne capte plus rien donc plus de 200m de fond et fin du canal de Malte.
Je suis enfin en mer Ionienne et avec 400 milles d'eau libre devant l'étrave, je vais pouvoir dormir tranquille.
Un hélico de la marine italienne est venu me survoler, très près, très très bas... difficile de passer inaperçu !

MERCREDI 16
Plus de 4 nœuds, ça avance bien.
Je commence à songer qu'un jour, bientôt, je vais arriver.

SAMEDI 20
Je ne dois plus être très loin mais j'ai des doutes sur la précision de mon estime avec un vent et une vitesse qui varie tout le temps.
Ciel gris, visibilité médiocre, quel délicieux atterrissage en perspective !
Je passe la nuit le nez sur l'échosondeur, les feux ne couvrant pas tous les cailloux.

DIMANCHE 21
5h - Juste eu le temps de voir le feu du Cap Apolitares, à l'ouest de la Crète, avant que le jour ne se lève.
Je suis plus au sud que je ne pensais, j'aurai dû me méfier des courants.
11h - Coup de vent d'ouest, à moins de 10 milles de l'arrivée ! Je prends la cape et j'attends. C'est plutôt confortable mais je préfèrerais tout de même être au port devant une bonne bière !
18h - Toujours à la cape après 20 jours de mer, c'est trop ! Cap au nord sur Syros.

Village grec

Si près et inaccessible !
Et première escale obligatoire
dans un
port d'entrée.
Donc Syros dans les Cyclades.

 

LUNDI 22
Après avoir tourné dans la nuit au NE (bien sûr !), le vent est tombé.
Je n'ai plus qu'à m'occuper du moteur, peut-être daignera-t-il démarrer !
Vains efforts et je peste contre ces 60 kg inutiles.

MARDI 23
Toujours pas de vent. J'ai même affalé la voile pour éviter les grincements.
Je suis à moins de 20 milles de Syros.

MERCREDI 24
9h - Plus que 12 milles et je me traîne toujours.
19h - Face à l'entrée du port. J'attrape la godille... ce soir, je serai au port !!
23h - Amarrage à quai après 4h de godille... et sommeil profond !!

 

Santorin

1430 milles en 24 jours
2,5 nœuds de moyenne


 
 
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