MARINE ANCIENNE
Lettre H |
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Voir aussi : Lexique général des termes marins pour la lettre H |
Hache d'abordage | Petite hache, à manche court (environ 60 cm) en bois, munie d'un tranchant terminé par un croc en fer. Portée à la ceinture par les hommes à bord des navires, elle servait d'arme d'abordage et en même temps de crampon pour s'accrocher à la coque et aux filins. |
Hale à bord | Synonyme : hale dedans. Cordage servant à amener le rocambeau à l'étrave. |
Hale-bas | Petit cordage frappé au point de drisse des voiles enverguées sur des drailles et qui sert à les amener. |
Hamac | Le mot hamac est originaire du taïno (ancien parler d'Haïti) hamacu, transmis par l'espagnol hamaca. Le hamac est entré en usage en Europe vers la fin du XVIIe siècle, et servait au couchage des matelots. Pièce de forte toile d'environ 2m de longueur sur 1m de largeur et percée d'œillets à chaque extrémité pour recevoir les branches d'une araignée ; celle-ci se compose de petits filins réunis à un anneau de fer dans lequel passe un raban permettant de suspendre le hamac. |
Harenguier | ![]() Ces bateaux furent d'abord de très beaux voiliers, fins et bien équilibrés, puis devinrent des bateaux à vapeur d'une esthétique différente mais également réussie. Les voiliers harenguiers avaient un tonnage moyen de 100 à l10 tonneaux, 24 à 25 m de longueur de quille pour 7 m de largeur et 3,60 m de creux. Tous ces bâtiments, gréés en ketch (ou dundees), étaient d'excellents bateaux à la mer et de bons marcheurs. Le grand mât pouvait être abattu, ce qui, pendant la pêche, présentait l'avantage de réduire la prise au vent et par suite de diminuer la dérive. Le mât d'artimon, ou « malet », était fortement incliné vers l'avant ; le poids du gréement tirant sur l'arrière, le centre de la voilure devait être reporté sur l'avant. De l'avant à l'arrière se succédaient le poste d'équipage, les cales à poissons et à filets (appelées « aussets ») et, enfin, le poste arrière. Sur les derniers modèles, une chaudière faisait tourner le cabestan situé à bâbord, au pied du mât d'artimon. Le premier drifter à vapeur fut mis en service à Boulogne-sur-Mer, en 1894. Si quelques harenguiers naviguaient encore vers 1935, les derniers bâtiments neufs avaient été armés en 1925, à Boulogne. Les grands drifters mixtes à vapeur, c'est-à-dire ceux qui pouvaient aussi bien pratiquer le chalutage que la pêche aux filets dérivants, sont très représentatifs de l'armement de Boulogne et de Fécamp entre les années 1930 et 1940, et si, à l'heure actuelle, ils ont complètement disparu de ces ports, quelques-uns sont encore en activité dans certains ports anglais ou écossais. Ce drifter mesurait généralement 43,50 m de long, 7,15 m de large et 4,10 m de creux. Une machine de 500 CV permettait à ces grands bateaux, construits en acier, d'armer au chalut entre les saisons du hareng et du maquereau, dont la pêche se pratiquait au filet dérivant. Les drifters se distinguaient par les grands écubiers situés à l'avant, et surtout par leurs deux gouvernails. Le gouvernail avant permettait, lorsqu'on tendait les filets par l'avant, de conserver un bateau gouvernable tout en culant sous l'action de la dérive ou du fait de la manœuvre. Le mât de misaine était encore à bascule, comme sur les voiliers. |
Hauban | ![]() Les haubans sont formés d'un cordage (ou d'un filin) passé en boucle fermée par un amarrage plat, qui viendra se capeler au niveau du ton du mât. Cette boucle est fourrée afin d'être protégée des frottements. A chaque extrémité est fixée un cap-de-mouton, permettant de tendre le hauban, par l'intermédiaire de la ride des caps-de-mouton, sur les cadènes de la coque. Chaque partie du mât a ses propres haubans. On distingue donc : - Les bas-haubans : haubans de grand-mât, de mât de misaine et de mât d'artimon, qui vont des cadènes des porte-haubans au capelage autour du ton du mât. - Les haubans de hune : haubans de grand mât de hune, de petit mât de hune et de mât de perroquet de fougue. - Les haubans de perroquet, de perruche, de cacatois. Ils vont des gambes de revers des hunes aux barres traversières. Le capelage des haubans commence par la paire la plus en avant, en alternant de tribord à bâbord. Le nombre de haubans varie selon la hauteur des mâts. |
Hektjalk | Petit caboteur hollandais du XVIIe siècle. |
Herpe | Mot dérivé du breton herp, qui désigne une pièce verticale entrant dans la construction de la proue des anciens voiliers en bois. Chevillée d'un côté sur la muraille du navire, la herpe (appelée aussi lisse de herpe) s'applique sur la partie supérieure de la guibre, qu'elle contribue à soutenir. Dans l'ancien droit maritime, les herpes marines désignaient les épaves maritimes échouées sur les côtes et laissées à découvert par la mer. |
Heux (ou Heu) |
Petit bâtiment de cabotage du XVIIIe siècle, d'origine hollandaise, utilisé dans le Nord et en Manche. A fond plat et au faible tirant d'eau, il pouvait porter une centaine de tonneaux. Il était gréé d'une voile à livarde, avec trinquette et foc et portait une petite voile, également à livarde, sur un tapecul. |
Higakikaisen | Bateau de transport japonais du XVIIe siècle. L'higakikaisen est une variante régionale du bezaisen, dont la particularité est sa muraille en forme de treillis. Il transportait quotidiennement des marchandises comme du coton et de l'huile d'Osaka à Edo pendant l'ère Edo (du XVIIe au XIXe siècle). Higaki vient de la guilde de Higaki à Osaka ; kaisen signifie bateau de transport. Dans l'ère Edo, Osaka était le centre de l'économie nationale, et Edo, aujourd'hui Tokyo, était une grande ville consommatrice. La guilde de Higaki avait un droit privilégié pour le transport des biens de consommation d'Osaka à Edo. L'higakikaisen était le navire de transport de la guilde de Higaki. Voir Bezaisen |
Hirondelle de la Manche | ![]() Ces voiliers rapides et marins croisaient de Dunkerque aux Scillies, jusqu’à la Première Guerre mondiale, afin d'attendre les navires à servir à l'ouvert de la Manche. |
Hobikisen |
Bateau et méthode de pêche, dont le principe a été conçu par Ryohei Orimoto en 1880 pour la pêche au filet du shirauo, l'ice fish japonais. Il fut utilisé pour une pêche où auparavant deux à trois bateaux et plus de vingt ouvriers étaient nécessaires. L'hobikisen peut être considéré comme le seul bateau de pêche au monde qui se déplace en travers pendant la pêche, le fonctionnement de sa voilure étant basé sur le principe des cerfs-volants. Pendant près de cent ans, l'hobikisen a été utilisé par les pêcheries de Kasumigaura pour la pêche à l'éperlan de lac. |
Houari | Gréement caractérisé par un type de voile particulier: la voile à houari. Le houari est une voile triangulaire principale (par opposition à la voile d'évolution ou d'appoint, tel le foc) enverguée sur une corne verticale guindée le long du mât sur lequel elle coulisse. |
Hourque (ou hulk) |
Voilier à fond plat, aux flancs très renflés et à l'arrière arrondi, qui gréait deux mâts à pible, l'un au centre, l'autre à l'arrière. Equipée de larges voiles carrées et d'un gouvernail d'étambot, la hourque était capable de transporter une cargaison de deux ou trois cents tonnes métriques. Utilisée comme bâtiment de transport, principalement par les Hollandais, la Hourque avait des qualités nautiques extrêmement médiocres, au point que son nom était devenu synonyme de mauvais marcheur (ou bateau manqué). La hourque succéda, vers 1350, à la kooge effilée du XIIIe siècle. Au XVe siècle les hanséates, qui possédaient en tonnage la première batellerie d'Europe, seront prompts à adopter la caravelle ibérique, plus souple et plus rapide. |
Hourse | Palan fixé à l'extrémité avant de la voile latine. |
Hune | Plate-forme installée sur les grands voiliers, à la tête du bas-mât et au pied du mât supérieur, appelé mât de hune.
Autrefois, la hune s'appelait gabie, du nom de la corbeille placée au sommet des mâts des navires à voiles carrées ou à voiles latines et dans laquelle prenaient place les vigies ou
les soldats, armés d'arquebuses ou d'artillerie légère. Puis la gabie prit le nom de hune, dont le rôle essentiel était d'assembler les éléments des mâts et d'offrir aux marins chargés des manœuvres (les gabiers) une plate-forme pour entreposer le matériel d'entretien de la mâture. Les premières hunes étaient circulaires et équipées d'un parapet très haut, qui fut peu à peu abaissé pour disparaître totalement au XVIIIe siècle. Puis on passa de la forme ronde à une forme rectangulaire, avec un profil de proue arrondi (v. schéma). ![]() 1 - mât de hune 2 - chouque 3 - drisse de la vergue 4 - haubans de hune 5 - talons de hune 6 - trou du chat 7 - racage de vergue 8 - gambes de hune 9 - vergue 10 - faux étai 11 - étai Supportées par des élongis et des croisettes, les hunes était recouvertes d'une série de planchettes rayonnantes, les talons de hune, qui servaient de points d'appui aux gabiers. En outre, la hune permettait de fixer et de rider les haubans de hune. Les galhaubans du bas-mât passaient par le trou pratiqué de chaque côté de la hune, appelé trou du chat, ou encore trou du poltron, car il servait de passage aux marins qui n'osaient pas emprunter, pour aller sur la hune, les acrobatiques gambes de hune, ou faux haubans. Au début de la marine de guerre en fer et à vapeur, les premières installations de conduite de tir de l'artillerie, installées sur le mât avant, furent baptisées hunes de tir. |
Hunier |
Voile carrée fixée à la vergue du mât de hune, qui surmonte le bas-mât d'un navire à voiles. Suivant les mâts sur lesquels ils sont gréés, on distingue :
Si le hunier est l'une des voiles principales d'un voilier à phare carré, sur une goélette à hunier, par contre, il ne fait que remplacer le petit flèche du mât de misaine. |
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Voir aussi : Lexique général des termes marins pour la lettre H |
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