MARINE ANCIENNE
Lettre B Page 4 |
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Voir aussi : Lexique général des termes marins pour la lettre B |
Bombotte | Embarcation d'aviron à voile au tiers et tape-cul à livarde, reconnaissable à sa marotte, utilisée pour le passage, dans le port des Sables-d'Olonne. |
Bonivoglie | Rameurs volontaires dont la condition, vers 1670, se rapprochait plus de la chiourme que de l’équipage libre. |
Bonnette | Voile supplémentaire ajoutée à une voile principale pour en augmenter la surface. On utilisa d'abord des bonnettes maillées (ou lacées), bandes de toile fixées au bas d'une voile carrée par un petit cordage que l'on passait comme un lacet dans les mailles ou œillets incrustés dans la voile le long de sa ralingue inférieure et dans la bonnette le long de son bord supérieur. Liées ainsi au bas de la misaine ou de la grand-voile, elles descendaient jusqu'au pont si le vent était faible ; on les appelait, pour cette raison, bonnettes traîneresses. Par la suite, on s'est servi presque uniquement de bonnettes en étui, qui s'établissaient de chaque côté des voiles carrées, sur des bouts-dehors mobiles prolongeant les vergues de chaque bord. Elles ne s'employaient qu'aux allures portantes et par vent modéré, les bouts-dehors étant moins solides que les vergues ; mais, pour fuir un ennemi trop puissant, on ne s'attardait pas à estimer la force du vent. Telle est l'origine de l'expression "mettre les bouts". |
Bordage | Ce qui sert à border un navire, revêtement épais, généralement exécuté en planches, qui recouvre les membrures. |
Borneur | Petit bâtiment de transport limité à des navigations proches du port d'attache. Les borneurs peuvent être gréés en cotre, sloop, dundee, ketch ou chasse-marée. |
Bosco | Responsable des matelots. Dirige les manœuvres. |
Boucanier | Le boucanier (dérivé du Caraïbe " boucan ") est à l'origine un chasseur d'animaux sauvages. Il traite la viande par un procédé appris des Indiens, appelé boucanage. La raréfaction du gibier dans les îles lui fait rejoindre la flibuste. |
Boujaron | Mesure d'un seizième de litre, qui représentait dans l'ancienne marine la ration quotidienne d'eau-de-vie distribuée aux matelots. |
Bouline | • Manœuvre en patte d'oie, frappée sur les ralingues de chutes des voiles carrées, que l'on raidit du côté du vent pour ouvrir la toile au maximum, à l'allure du plus près. - Aller à la bouline était synonyme d'aller au plus près. - Le fin boulinard est celui qui sait lutter contre un vent contraire. • Châtiment imposé à un matelot. Il passe, plusieurs fois, entre deux haies de matelots qui le frappent d'un coup de bouline. Cette peine a été abolie le 12 mars 1848 et, remplacée par la mise au cachot. |
Boulets enchaînés | ![]() ![]() |
Boulet plein | ![]() |
Boulet ramé | ![]() |
Bourcet | Voile quadrangulaire des lougres et chasse-marée, à la drisse frappée au tiers de la vergue à l'avant. Le point d'amure est toujours à l'avant de la voile. La ralingue de chute qui aboutit au point d'amure est plus courte que la ralingue qui aboutit à l'écoute. Les deux tiers de la voile sont donc sur l'arrière du mât. Synonymes : voile au tiers, misaine bretonne. |
Bourcet-malet | ![]() |
Bout-dehors | (ou Boute-hors) - Pièce de mâture permettant de gréer une voile supplémentaire (bout-dehors de bonnette). - bout-dehors de foc : espar horizontal ou légèrement oblique en avant de l'étrave, sur lequel est amuré le foc. |
Bouteilles | Demi-tourelles placées à l'extérieur, de chaque côté de la poupe et servant de latrines aux officiers. Elles sont l'équivalent des poulaines, réservées à l'équipage, à l'avant. Elles sont ornées extérieurement de sculptures et disposent de fenêtres bordées par des pilastres. |
Boutre |
Nom que les Européens donnent, avec celui de dhow, à l'ensemble des voiliers qui font le cabotage tout autour de la péninsule d'Arabie. Voilier fin et rapide, célèbre navire des pirates arabes. Ce sont des bateaux de petite taille, dépassant rarement une cinquantaine de tonneaux. Ils ont une caractéristique commune : des voiles arabes trapézoïdales, portées par des antennes (comme les voiles latines).
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Boyer | Voir Bojer. |
Bragot | Filin formant une boucle fermée par une épissure autour de l'antenne d'une voile latine. Il termine la drisse d'antenne à sa partie supérieure, et correspond au point de suspension de l'antenne. |
Bragozzo |
Embarcation typique de la Lagune de Venise, dérivée de la tartane, traditionnellement construite à Chioggia. Apparu dès le XVIIe siècle, c'est au XVIIIe qu'il connut sa période de gloire, alors qu'il constituait le gros de la flottille de pêche de Chioggia. Cette solide embarcation était utilisée en Mer Adriatique et jusqu'en Mer Egée. Symbole d'une époque, le bragozzo a une silhouette très caractéristique : proue ventrue, grand gouvernail servant également de dérive, deux mâts portant des voiles au tiers et une coque noire. La coque et les voiles sont toujours très décorées. Le bragozzo mesurait une douzaine de mètres de long pour environ 3 mètres de large et un tirant d'eau d'1mètre. Son imposant gouvernail le rallongeait de près de 4 mètres. |
Brague | A bord des vaisseaux, morceau de gros filin qui était destiné à freiner le recul des bouches à feu pendant le tir. |
Branles | Hamacs désignés branles parce qu'ils bougent. Morceau de toile de 6 pieds de long et de 3 de large (1,8 m et 0,9 m) que l'on suspend par les quatre coins. |
Branle-bas | Cri par lequel on réveillait les matelots le matin en leur ordonnant de décrocher aussitôt leurs branles (c'est-à-dire leurs hamacs, suspendus pour la nuit dans les batteries) et de les porter dans les bastingages. - Le branle-bas du soir désignait le rassemblement de l'équipage, en fin de journée, lors duquel celui-ci recevait les consignes avant d'aller crocher ses hamacs. - On sonnait le branle-bas de combat, si on rencontrait l'ennemi de nuit, pour dégager au plus vite les batteries et préparer les armes. On conserva de jour cette sonnerie, qui galvanisait tout l'équipage, et le commandement qui l'ordonnait. |
Bras | Manœuvre capelée directement en bout de vergue ou par l'intermédiaire d'une pantoire pour orienter la vergue aux différentes positions favorables à la réception du vent. A l'origine du verbe brasser. |
Brasser | Actionner les bras des vergues pour orienter les voiles dans le plan horizontal et mieux utiliser le vent. - Brasser carré signifie que les vergues ont été orientées à angle droit par rapport à l'axe longitudinal du navire. - Brasser en pointe, signifie que les vergues forment un angle le plus aigu possible par rapport à l'axe longitudinal du navire. - Brasser à contre ou brasser à culer : brasser les vergues de façon que les voiles, recevant le vent sur leur partie antérieure, tendent à faire reculer le navire. |
Brasseyage | Action de brasser autrement dit d'orienter les vergues sous l'effet des bras. |
Brasse-carrée | Gendarme (argot maritime) |
Brick |
Voilier à deux mâts. Le type le plus ancien (milieu du XVIIIe siècle) dérive du brigantin. Plus gros, il est ponté et porte des voiles carrées sur les deux mâts, y compris une grand-voile qui n'existait pas sur le brigantin ; sur le grand-mât, il existe aussi une brigantine aurique, tenue sur une corne et un gui. Il jauge environ 150 tonneaux. La mâture comporte des mâts de hune et parfois des mâts de perroquet. Le grand-mât est généralement incliné sur l'arrière. Le brick de ce type, avec une mâture élevée, a été employé comme bâtiment de reconnaissance par les marines de guerre. Rapide et très manœuvrant, il fut souvent utilisé par les pirates, tout comme le Brigantin. Les bricks de guerre sont rangés en plusieurs classes :
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Brick-goélette |
Le Brick-goélette (encore appelé brig-goélette ou brigantin) est un voilier à deux mâts avec un mât de misaine et un grand-mât sur l'arrière. Le mat de misaine porte un phare carré complet, alors que le grand-mât est gréé d'une brigantine et d'un flèche. Avec un beaupré assez allongé, il pouvait porter des surfaces de voiles très importantes. Le brick-goélette serre bien le vent et peut se dispenser de mettre à la cape par gros temps, profitant de sa misaine et de son petit hunier pour fuir devant le temps. Très rapide et manœuvrant, il a été fortement utilisé à la fin du XVIIIe siècle et au XIXe siècle comme navire négrier, corsaire ou forceur de blocus. Son évolution à la pêche sera la base du terre-neuvas et l'allongement de sa coque avec l'implantation d'un troisième mât en fera le clipper. |
Brigantin |
Jusqu'au XVIIIe siècle, le brigantin était un petit bâtiment méditerranéen de la famille des galères. A l'origine beaucoup plus petit que ces dernières, non ponté ou demi-ponté avec dix à douze bancs et autant de rames de chaque bord, maniées chacune par un homme, et portant un arbre (mât amovible) à voile latine, il servait essentiellement à la course. Au XVIIe siècle, il grandit (quinze bancs), est complètement ponté et a deux arbres. Au XVIIIe siècle, ses dimensions augmentent encore ; il devient, en France, la demi-galère à dix-huit bancs, où deux, puis trois hommes manient une rame. Cette galère disparaissant, le nom de brigantin désigne alors un petit voilier à deux mâts (jadis à pible) et portant des voiles carrées, sauf la grand-voile, qui est aurique et tenue par une corne, son bord inférieur étant d'abord libre, puis tenu sur un gui ; cette voile caractéristique, dénommée brigantine, équipera par la suite toutes sortes de grands voiliers. Le brigantin ne grée des perroquets que volants et les vergues de l'arrière ont mois d'envergure que celles de l'avant. Le brigantin donna naissance aux nombreux types de bricks. |
Brigantine | Voile aurique qui doit son nom au brigantin, dont elle est caractéristique. Voile principale du mât d'artimon sur les trois-mâts, grand-voile sur les bricks, elle est enverguée en haut sur une corne, en bas sur un gui. Sa chute avant, d'abord lacée au mât, y fut tenue ensuite par des colliers. Les écoutes sont fixées par des palans, à l'extrémité du gui. C'est à la fin du XVIe siècle qu'elle remplaça l'artimon qui, lui, n'avait pas de gui. |
Briquer | Frotter les ponts d'un navire avec une pierre appelée brique. Briquer la mer : parcourir la mer en tous sens |
Brûlot | Petit bateau à rames ou à voiles chargé de matières inflammables, qu'on lançait, par surprise, sur les navires en bois pour les incendier. Le brûlot était muni de grappins qui lui permettaient de se fixer au navire ennemi ; une fois la charge enflammée, l'équipage se sauvait à la nage ou sur d'autres embarcations. Ils furent employés pour la première fois en 413 avant JC, lors du siège de Syracuse, avec une charge inflammable semblable au feu grégeois. Munis de poudre et d'engins explosifs dès la fin du XVe siècle, ils furent d'un usage courant jusqu'au XVIIIe siècle et utilisés pour la dernière fois en 1827. C'était ordinairement de vieux bâtiments que l'on armait en brûlot. |
Bruta | Terme méditerranéen, synonyme de mauvaise main sur un bateau latin, lorsque la voile et l'antenne portent contre le mât. |
Bucca | ou Busse. Galère du Moyen Age analogue au dromon, gréée de voiles latines. |
Bugalet | Petit bâtiment du XVIIIe siècle, gréant deux mâts et des voiles carrées, dont la silhouette rappelait celle d'un vaisseau et qui était utilisé au cabotage en Bretagne. On nomme aujourd'hui bugalet un chaland de la taille d'une gabare, utilisé principalement en rade de Brest, pour le transport des munitions à bord des bâtiments. |
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Voir aussi : Lexique général des termes marins pour la lettre B |
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