Lexique des termes marins
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Quadrature | Position de la Lune et du Soleil quand leurs directions par rapport à la Terre forment un angle droit, au premier et au dernier quartier lunaire. Chacun des astres exerce sa force d'attraction dans sa direction. Il n'y a donc pas d'addition de forces mais plutôt une compensation et les marées sont les plus faibles (marées de mortes-eaux). |
Quai | Ouvrage d'accostage qui permet l'embarquement ou le débarquement de passagers et de marchandises et rend possibles les relations entre les navires et la terre ferme. On distingue différents types de quais suivant la nature de leur construction, qui est fonction de l'implantation de l'ouvrage : - En pierre ou construits en coulant du béton sur place. - Assemblage de blocs de béton dont le couronnement est assuré par une poutre également en béton. - Taille directe du rocher. - Caissons métalliques ou en béton. - Palplanches. |
Quarantaine | L'expression en quarantaine désigne « l'état ou la situation d'un navire pendant la période où une autorité sanitaire lui applique des mesures visant à prévenir la dissémination de maladies, de réservoirs de maladies ou de vecteurs de maladies. » (Règlement sanitaire international de 1969). Le pavillon Q du Code international des signaux, que portent généralement les navires à l'entrée des ports, signifie : "mon navire est indemne et je demande la libre pratique". |
Quarantenier | Petit cordage généralement goudronné, composé de trois ou quatre torons faits chacun de deux ou trois fins fils de caret. Il sert à faire les enfléchures (ou échelons des haubans de bas-mâts et des mâts de hune), des rabans, etc. |
Quarantièmes rugissants | ou Roaring forties. Nom donné à la zone des vents d'ouest dominants soufflant à la latitude du 40e parallèle sud. Ces quarantièmes rugissants étaient redoutés des navigateurs, au temps de la marine à voile, car, dans la ceinture des vents de cette latitude, on enregistre des forces de vent de l'ordre de 8 à 12 Beaufort une bonne partie de l'année, avec une fréquence pouvant atteindre 30%. Les quarantièmes rugissants marquent la limite la plus septentrionale de la ceinture de hautes pressions tropicales qui persiste tout au long de l'année, approximativement axée le long du tropique du Capricorne. |
Quart | • En temps qu'unité angulaire, le quart est une unité de mesure, aujourd’hui tombée en désuétude, correspondant à 1/32 de la rose des vents, soit 11°15’ (on emploie aussi le terme rhumb). • A bord d'un navire, l'expression être de quart, ou faire le quart, s'applique à tout membre de l'équipage ou de l'état-major remplissant, à la mer ou au mouillage, une fonction déterminée par les règlements en vigueur. La durée du quart est variable ; on pratique notamment le service des bordées (6 h de quart et 6 h de repos) et le service par tiers (4 h de quart et 8 h de repos). Autrefois, cette appellation était réservée au service du pont. On dit encore assurer le quart à la passerelle, et l'officier responsable de la conduite est toujours appelé officier de quart. • Le quart du marin est un récipient en fer blanc, muni d'une anse, qui contient les 25 cl constituant la ration de vin pour un repas. |
Quartier | Le quartier maritime, dont l'origine est liée à l'ordonnance de Colbert de 1681, représente actuellement la circonscription littorale d'exécution des services gérés par le Secrétariat général de la marine marchande. |
Quatre cent soixante-dix (470) | Dériveur olympique en double, conçu par l'architecte français André Cornu, en polyester, aux caissons arrondis, ponté à l'avant et au fond presque plat. Le 470 (prononcer quatre soixante dix) mesure 4,70 m pour une longueur à la flottaison de 4,44 m, une largeur maximale de 1,68 m et pèse 120 kg. Son tirant d'eau maximum est de 1,05 m, sa surface de voilure de 13,28 m², et son spinnaker a une surface de 13 m². Appellation familière : quat'sept. |
Quatre cent vingt (420) | Dériveur monotype de régate en double conçu en 1960 par l'architecte français Christian Maury, le 420 mesure 4,20 m pour une longueur à la flottaison de 4,02 m, une largeur de 1,63 m et pèse 100 kg. Son tirant d'eau maximum est de 0,96 m et sa surface de voilure de 10,25 m². Doté d'un vaste cockpit, de caissons arrondis et d'un nez écrasé, le 420 est un dériveur d'initiation à la compétition, destiné essentiellement aux jeunes, car n'appréciant pas un équipage trop lourd (en moyenne, 125 kg). |
Quenouillette | Barre de fer fixée sur les haubans, au-dessus des caps-de-mouton, pour maintenir leur écartement et les empêcher de tourner. Synonyme : bastet. |
Quête | Angle que fait le mât d'un voilier moderne par rapport à la verticale. Autrefois, on appelait quête l'angle, quelquefois droit mais souvent obtus, que l'étambot formait avec la quille. |
Queue | Mot pouvant prendre diverses significations : • La queue de malet est l'équivalent du bout-dehors à l'arrière du bateau, destiné à border un tapecul ou un artimon. • La queue de rat est l'extrémité effilée d'un cordage. L'épissure en queue de rat consiste à épisser deux filins inégaux, de telle manière que le passage d'une grosseur à l'autre soit fait en diminuant progressivement la différence de leurs diamètres. • La queue d'un convoi désigne les derniers bateaux. |
Quillard | Terme générique s'appliquant à une catégorie de voiliers. Bien que la presque totalité des voiliers de croisière ou de course au large présentent une quille, la désignation de quillard ne leur est pas donnée. Sous ce terme, on ne désigne, en fait, que les quillards de régate, c'est-à-dire des bateaux d'une taille moyenne supérieure à celle des dériveurs, destinés comme eux, dans la majorité des cas, à la compétition, ouverts et le plus souvent manœuvrés par trois équipiers. Le terme de quillard est néanmoins utilisé pour définir le type d'appendices dont est doté un voilier (par opposition à dériveur, dériveur lesté, etc.). |
Quille | Dans la construction en bois, la quille est une poutre longitudinale massive sur laquelle prennent appui les membrures formant l'ossature intérieure du navire. La quille peut être composée de plusieurs pièces droites assemblées par écarts et prolongées, à l'avant, par le brion et l'étrave, à l'arrière par l'étambot. Dans la construction métallique, les quilles massives ont été abandonnées sur les grands navires à fond plat, remplacées par des quilles faites de caissons tubulaires ou, plus généralement, par une simple tôle-quille, constituée par la virure centrale du bordé de fond du navire et appuyée sur la carlingue centrale du double fond. On désigne également sous le terme de quille, sur les voiliers modernes, l'appendice contenant le lest et participant au plan anti-dérive (quillard). |
Quille (fausse) | La fausse quille désigne l'ensemble de madriers (ou de tôles) chevillés sous la quille pour lui servir de protection en cas d'échouage. |
Quille de roulis | Plan mince, en tôle, fixé extérieurement à la coque et perpendiculairement au bordé, dans la région du bouchain, sur une partie de la longueur du navire, et destiné à entraîner l'eau lors des mouvements de roulis pour les amortir plus rapidement. |
Quintelage | Amas de choses pesantes, telles que du sable, des pierres, du caillou, etc. que l'on met au fond d'un navire comme lest. |
Quirat | Part d'un navire en copropriété, forme d'exploitation maritime, jadis courante dans le bassin méditerranéen, qui consistait pour plusieurs propriétaires (les quirataires) à acheter et à exploiter en commun un navire afin de partager les bénéfices ou risques éventuels de son exploitation. Cette pratique est fréquente pour l'armement à la pêche (en Bretagne) et pour l'exploitation par les compagnies maritimes, de navires spécialisés. |