Lexique des termes marins
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Dalot | Ouverture pratiquée dans le pavois ou dans le cale-pied, pour l'évacuation des eaux. Les dalots sont de petites dimensions. Les gros bateaux et les navires disposent pour l'évacuation des masses considérables d'eau de mer de sabords de décharge. Par extension, on nomme dalot toute ouverture dans la coque ou dans le pont et notamment les conduits de remplissage des réservoirs à eau, à combustible. Le dalot est quelquefois appelé bouchon à plat pont. |
Dame | A l'origine, ce terme désignait l'ensemble des deux chevilles (ou tolets) que l'on plantait dans le bordé d'une barque afin de maintenir un aviron sans estrope. La dame désigne également l'entaille découpée dans la fargue d'une embarcation (et généralement bordée de cuivre) qui sert d'appui à un aviron garni de cuir. Lorsque l'on ne se sert pas de la dame, l'entaille est fermée par une portière de dame. |
Dame de nage | ou chandelier d'aviron, est une pièce de métal composée d'une fourche en forme de lyre surmontant un pivot que l'on introduit verticalement dans une douille fixée dans le plat-bord. |
Darse | Bassin rectangulaire d'un port, spécialement affecté à l'accostage des cargos et des paquebots. Jusqu'au XXe siècle, ce terme n'était utilisé qu'en Méditerranée. |
Davant | Palan de devant, ou palan d'amure sur les gréements latins. |
Davier | Rouleau en bois ou en métal dont l'essieu, en fer, est supporté par deux montants. Fixé à l'avant et à l'arrière du bateau, il facilite le filage de la chaîne, sans qu'elle porte sur le pont ou le plat-bord. |
Dé | Garniture en métal ou en cuir au centre des réas de poulies. |
Débanquer | Quitter un banc de pêche. L'expression s'applique essentiellement aux bancs de Terre-Neuve. |
Débarquer | Déposer, faire descendre à terre les marchandises, les passagers d'un bateau. Le verbe débarquer appliqué aux personnes s'entend, le plus souvent, dans le sens de départ définitif : les passagers débarquent à l'arrivée ; un marin débarque lorsqu'il a terminé son engagement, mais s'il s'est rendu indésirable à bord, c'est le capitaine qui le débarque. Toutefois, débarquer est souvent employé dans le sens de descendre à terre, et donc quitter momentanément le bord pour se rendre à terre, que le navire soit à quai ou en rade. |
Débitter | Défaire les tours d'une chaîne, ou d'un grelin tourné sur une bitte. |
Déborder | - Action de pousser au large une embarcation ou un bâtiment accosté à un navire ou à un quai, souvent à l'aide d'une gaffe. - Déborder une voile, c'est en larguer complètement l'écoute, alors qu'elle était bordée au vent, pour la ferler ou la changer. |
Débosser | Larguer les bosses qui retenaient un cordage. |
Débouquer | Sortir d'un canal ou d'une passe, entre des îles, des bancs ou des récifs, pour gagner la mer libre. |
Debout | Sur un bateau, désigne une position sur le plan horizontal et s'applique à tout ce qui se présente par le bout, c'est à dire par l'avant. - Le voilier se trouve vent debout lorsque son étrave pointe dans l'axe du vent. On est debout au vent ou bout au vent lorsqu'on fait route vent debout, c'est-à-dire lorsqu'on fait route contre le vent (au moteur, car les voiles ne peuvent pas porter). - Il se trouve debout à la lame lorsque, déventé ou vent tombé, il se trouve face à la mer du vent. - Il va debout au plain lorsque, par suite d'une erreur ou d'une avarie, il pique droit sur la côte. - Aborder un autre bâtiment debout au corps, c'est le heurter en plein par le travers. |
Débosser | Larguer les bosses qui retenaient un cordage. |
Décapeler | Décapeler un mât, une vergue, c'est enlever les cordages qui y sont capelés par-dessus leurs extrémités. Par extension, retirer par le haut toute manœuvre en boucle. C'est aussi retirer un vêtement par la tête : son quart terminé, on décapèle le ciré. |
Décaper | Manœuvrer, faire route pour s'éloigner d'un ou plusieurs caps. |
Déchaler | Se dit de la marée lorsqu'elle descend au jusant jusqu'à atteindre le niveau de basse-mer. |
Deck house | Terme anglais pour désigner la partie la plus haute des superstructures dépassant du pont, correspondant généralement à la descente ou à une avancée protégeant celle-ci et couvrant une partie du cockpit. |
Déclinaison | Coordonnée conventionnelle destinée au repérage et à la prévision des mouvements des astres. Définie sur la sphère céleste conventionnelle, la déclinaison est mesurée sur le cercle horaire de l'astre, de 0° à 90° à partir de l'équateur, avec le signe + vers le nord et le signe - vers le sud. La déclinaison de la Lune, du Soleil et des planètes change rapidement du fait du mouvement propre des éléments du système solaire. Pour les étoiles, dont le mouvement propre est à peine perceptible à cause de leur éloignement, la variation de la déclinaison est beaucoup plus faible. La déclinaison est donnée d'heure en heure pour le Soleil et la Lune dans les Ephémérides nautiques. Par définition, la déclinaison du point vernal est toujours égale à zéro. |
Déclinaison magnétique | La déclinaison magnétique correspond à l'écart angulaire entre le Nord géographique et le Nord magnétique. La déclinaison est toujours représentée sur les cartes marines par une petite flèche qui indique sa valeur à une date donnée, ainsi que sa variation annuelle, ce qui permet d'actualiser sa valeur. Lorsque la déclinaison est Est, il faut l'ajouter à l'indication fournie par le compas ; lorsqu'elle est Ouest, il faut l'en retrancher. |
Décoincer | Retirer provisoirement les coins de l'étambrai ou de l'emplanture de mât. |
Décommettre | Décommettre un cordage, c'est le détorsader pour séparer les torons, souvent pour réaliser un œil, une épissure, un nœud. Contraire : commettre. |
Défense | Ballon en liège ou en corde, bouts de vieux câbles, pièces de bois, vieux pneus, etc. que l'on suspend en dehors d'un navire ou d'une embarcation, pour amortir un choc ou empêcher le frottement contre un quai ou un autre navire. Les boudins pneumatiques, les ballons et souvent même les pneus sont des types de défenses. Synonyme : pare-battage. |
Déferlante | Vague de grande hauteur qui déferle en roulant et en se brisant sous l'action du vent, d'un courant contraire à celui-ci, du fait de sa propre taille, ou par petits fonds. |
Déferler | 1 - Larguer les rabans de ferlage qui tiennent une voile serrée et la laisser tomber sur ses cargues. 2 - La lame déferle lorsqu'elle brise en s'enroulant sur elle-même ou en choquant une plage, une roche. 3 - Déferler un pavillon : peser sur la drisse pour permettre au pavillon de se déployer. |
Défier | Terme employé dans plusieurs locutions avec le sens général d'empêcher ou d'amortir. - Défier l'auloffée, c'est empêcher un navire ou un voilier de se rapprocher davantage du lit du vent. - Défier la lame, c'est changer de cap pour la recevoir le moins dangereusement possible. - Défier un abordage, c'est empêcher ou amortir, à l'aide d'une gaffe ou d'un aviron, le choc entre deux embarcations ou entre une embarcation et un quai. |
Défrapper | Retirer un amarrage provisoire. Contraire de frapper. |
Dégager | Mettre en ordre, parer un cordage, de manière à pouvoir agir dessus. |
Dégarnir | 1 - Retirer d'un mât ou d'une vergue tous les agrès, cosses, poulies, capelages servant aux manœuvres. 2 - Enlever la chaîne d'ancre ou le câble tourné sur un cabestan ou un guindeau. 3 - Retirer la garniture qui enveloppait et protégeait un hauban ou un cordage. |
Dégrat | A Terre-Neuve, lieu où l'on envoyait les doris pour pêcher la morue. Ils étaient dits alors être en dégrat. |
Dégréer | Enlever la voilure et les manœuvres courantes d'un bateau pour le désarmer ou le réparer. |
Déhaler | Déplacer un navire le long d'un quai, à l'aide d'une aussière, d'un câble ou d'un cordage, fixés soit sur une ancre, soit à terre, ou en le faisant tirer par un remorqueur. |
Déhaler (se..) | S'éloigner d'une position jugée dangereuse, par les moyens de fortune du bord. Un bateau se déhale faiblement à la voile lorsque le vent vient à manquer. Un navire se déhale, lorsqu'il change de position par des moyens auxiliaires autres que la propulsion principale. |
Déjauger | - Un navire est déjaugé quand, par suite d'un échouage ou d'un retrait de la marée, il repose sur le fond. - Une vedette rapide déjauge lorsque, grâce à sa vitesse, elle ne touche plus l'eau que par le redan de sa coque. |
Délié | Un navire est délié lorsque, sous l'action du gros temps, d'un échouage ou de la vétusté, les liaisons entre les membrures de la coque et du pont ont joué, compromettant l'étanchéité et la solidité de l'ensemble. |
Delta | Il y a 2 500 ans, Hérodote notait que la zone alluviale comprise entre la Méditerranée et les branches divergentes du Nil présentait la forme de la lettre grecque capitale delta. Depuis cette époque, le terme delta a subi de nombreuses modifications mais s'applique en général à la plaine subaérienne construite par un fleuve à son débouché dans la mer (ou dans un lac). Le delta est une forme d'accumulation littorale faisant saillie sur le rivage, qui se crée à l'embouchure d'un cours d'eau lorsque sa capacité d'alluvionnement est supérieure à la capacité d'érosion de la mer dans laquelle il se jette. Le fleuve s'y divise généralement en plusieurs bras. |
Démailler | Retirer le lien qui unissait un objet à un autre. Séparer les maillons d'une chaîne, ou l'ancre de sa chaîne. |
Démaniller | Séparer deux maillons d'une chaîne, ou deux manœuvres unies, en enlevant la manille d'assemblage. |
Démanilleur | Instrument servant à serrer ou desserrer une manille. |
Démâter | Un voilier démâte lorsqu'il perd accidentellement un mât. On le démâte lorsqu'on enlève volontairement son ou ses mâts. Il s'agit d'opérations de démâtage ou de démâtement. Bien qu'on emploie indifféremment aujourd'hui ces deux termes, ils impliquent des circonstances différentes : - On procède au démâtage d'un voilier dans un port. - Le démâtement est un accident. |
Demi-bau | L'une des deux pièces du bau lorsque celle-ci est en deux parties. |
Demi-clé | Nœud simple qui consiste à faire passer le brin libre sous le brin tendu autour de l'objet attaché. Sert au transfilage ou à l'amarrage. |
Demi-varangue | Pièce de construction un peu moins longue que la varangue et qui la double du côté de la quille. |
Dépalé (être) | Etre entraîné, sous l'action des vents ou des courants, en dehors de la route que l'on doit suivre. |
Dépasser | Outre la signification courante, passer devant, ce terme a deux sens particuliers : - On dépasse un cordage en le retirant des poulies ou des conduits où il manœuvre. - On dépasse un mât en le descendant le long du mât d'en dessous (marine ancienne). |
Déplacement | Poids du volume de l'eau déplacée par la carène d'un bateau. Selon le principe d'Archimède : « Tout corps plongé dans un liquide reçoit une poussée, qui s'exerce de bas en haut, égale au poids du volume de liquide déplacé. ». Le corps ainsi plongé déplace un certain volume de liquide, d'où la notion de déplacement. Le volume d'eau constitue une force, qui, équilibrant le poids du navire, lui permet de flotter (en eau de mer, il faut prendre en compte sa densité moyenne de 1,026). Le déplacement en charge est le poids du navire, de ses approvisionnements et de son chargement. Le déplacement lège est le poids d'un navire non chargé, c'est-à-dire avec ses machines et ses apparaux mais n'ayant à bord ni soutes, ni approvisionnements. |
Déplacer | Un bateau déplace tant de tonnes (son poids). Voir déplacement. |
Dérader | Quitter une rade, forcé par la violence d'un coup de vent ou par grosse mer. |
Déralinguer | Retirer la ralingue d'une voile pour la réparer. Une voile peut être déralinguée, accidentellement, par le vent. |
Déraper | - Se dit de l'ancre lorsqu'elle glisse sur le fond, le bateau chasse sur son ancre. - Décrocher l'ancre du fond où elle était mouillée, en virant sa chaîne. |
Dérélict | Épave flottante au ras de l'eau ou entre deux eaux. Dérivant avec les courants, elle présente un danger pour la navigation. |
Dérive | - Aileron fixe ou amovible, en partie immergée, destiné à empêcher un voilier de glisser latéralement sur l'eau. - Déviation apportée à la marche d'un bateau, par rapport à son cap. Elle est causée par l'action du vent, celle des courants et des lames. Etre à la dérive : navire ou objet qui flotte au gré du vent, des lames, des courants. Plan de dérive ou plan anti-dérive : surface de carène propre à s'opposer à la dérive. |
Dériver | Un bateau dérive lorsqu'il dévie de sa route sous l'action latérale du vent ou du courant. |
Dériveur | Bateau à voile de plaisance dont l'élément actif des œuvres vives est une dérive sabre ou oscillante, lame de bois ou de métal disposée en général dans l'axe de la coque. Dériveur léger : petit voilier léger, dépourvu de lest fixe, dont la stabilité est assurée par le poids de l'équipage et qui est muni d'une dérive, oscillante ou sabre, qui l'empêche de dériver sous le vent. |
Désaffourcher | Relever une des deux ancres qui tiennent un navire affourché. |
Désarmer | Retirer l'armement du bateau, c'est-à-dire que celui-ci ne peut plus appareiller immédiatement. On désarme un voilier pour l'hiverner ou pour le réparer dans un chantier. |
Désarrimage | ou ripage. Déplacement de la cargaison d'un bord à l'autre du navire sous l'effet du roulis, par suite d'un mauvais arrimage. |
Descente | Désigne le lieu et la structure permettant de passer du pont vers l'intérieur (deckhouse, échelle). |
Déséchouer | Remettre à flot. On déséchoue un navire en l'allégeant, puis en le halant sur des ancres mouillées au large par des embarcations ou en le faisant remorquer. Synonyme : renflouer, afflouer, remettre à flot. |
Désemparé | Un navire est désemparé lorsqu'il n'est plus maître de sa manœuvre, soit par la rupture de mâts ou de manœuvres si c'est un voilier, soit par avaries de machine ou de barre si c'est un bateau à moteur. |
Désenverguer | ou déverguer. Libérer une voile de sa vergue, de sa corne, de sa bôme ou du mât. |
Déshabiller | Déshabiller un compas. Débarrasser un compas magnétique de tous ses correcteurs (aimants, fers doux, etc.) afin d'en reprendre entièrement la compensation. |
Dessaler | Chavirer pour les petites embarcations et par voie de conséquence : remplir le bateau d'eau salée. On dit aussi aller à la baille. |
Dessous, Dessus | Position par rapport au vent. Mettre la barre dessous, c'est la mettre sous le vent, pour lofer ou établir la cape courante. Mettre la barre dessus, c'est la mettre du côté où l'on reçoit le vent, pour faire arriver le bateau (on dit plutôt la barre au vent). Un voilier qui est plus au vent qu'un autre a le dessus du vent. En parlant d'un bateau qui porte la totalité de ses voiles, on dira qu'il a tout dessus. |
Détalinguer | Détacher l'ancre de son câble ou de sa chaîne. |
Détoucher | Lorsqu'un navire a touché, le remettre à flot. |
Détresse | Situation dangereuse ou désespérée dans laquelle peuvent se trouver passagers et équipage d'un navire à la suite d'abordage, échouement, naufrage ou toute autre fortune de mer. |
Détroit | Passage maritime naturel resserré entre deux côtes et faisant communiquer deux mers ou deux océans. |
Devant | Direction définie par rapport au bateau. - Un danger droit devant désigne un écueil quelconque au cap où l'on barre. - Un bateau vire vent devant lorsqu'il vire en faisant passer l'avant dans le lit du vent. - Les manœuvres, les voiles, situées à l'avant d'un bateau sont dites de devant. |
Déventer | Un voilier peut être déventé par un obstacle, un relief ou un autre voilier. Une voile en dévente une autre lorsqu'elle la masque. On dit tomber dans un dévent. |
Dévers | Déformation d'une voile dont la chute tend à s'effacer sous la force du vent. Evasement des formes avant de la coque d'un navire, destiné à faciliter sa montée à la lame. |
Déviation | Valeur de l'erreur angulaire d'un compas magnétique aux différents caps. Cette différence entre le cap lu sur le compas et le cap magnétique réel est due à l'influence variable des masses métalliques du bord selon les caps. Cette déviation, propre à chaque navire, varie selon le cap suivi et la position du compas de bord. Pour annihiler complètement la déviation d'un compas, il y a lieu d'en effectuer la compensation en créant artificiellement, au voisinage de celui-ci, des champs magnétiques égaux et opposés à ceux engendrés par les masses métalliques du navire. Pour ce faire, on dispose convenablement sur l'habitacle des aimants ainsi que des masses de fer doux induites par les composantes horizontale et verticale du champ magnétique terrestre. Comme la déclinaison, la déviation est dite positive si le Nord de la rose du compas est entraîné à droite du Nord magnétique, et négative dans le cas contraire. |
Dévirer | - Dévirer un cabestan, un treuil : le faire tourner en sens contraire. Un cabestan manœuvré à bras d'hommes pouvait, en dévirant, provoquer de graves accidents. Par extension : filer un câble sous tension. - Dévirer un cordage tortillé et présentant des coques : le tortiller en sens inverse pour les faire disparaître. |
Diablotin | Voile d'étai placée au-dessus du foc d'artimon et de la marquise d'un grand voilier. |
Diagonales | Tracé figurant sur les plans d'un bateau les sections prises en diagonale dans un plan intermédiaire aux longitudinales et aux horizontales. Ces sections courbes permettent de mieux apprécier les formes de la carène à la gîte. |
Dieumegard (Tables de) | Les tables de Dieumegard permettent de calculer rapidement et aisément la droite de hauteur d'un astre à partir du point estimé. Elles utilisent les fonctions trigonométriques appelées versines (complément à 1 du cosinus de l'angle considéré). Peu à peu remplacées par des tables américaines précalculées, les tables de Dieumegard ont connu un vif succès en France auprès des professionnels, qui les préféraient parfois, en raison de leur simplicité, aux tables de logarithmes (Friocourt, par exemple). Leur disposition spéciale présentait cependant l'inconvénient de les rendre inutilisables pour d'autres calculs nautiques. En outre, leur emploi était déconseillé pour les hauteurs supérieures à 70° (que l'on rencontre souvent sous les tropiques) en raison d'une petite erreur systématique qui augmente aux grandes hauteurs. Par ailleurs, elles ne donnaient pas l'azimut de l'astre, qui doit être calculé séparément. |
Digon | Bâton qui porte une flamme ou un pavillon, et qu'on attache au bout d'une vergue. Morceau de fer barbelé ajusté à une perche et servant à harponner les poissons. |
Digue | Levée de terre ou de maçonnerie destinée à contenir les eaux et à protéger de l'inondation un polder, un terre-plein ou un plan d'eau portuaire. Les jetées maritimes sont souvent appelées digues, particulièrement lorsqu'elles ne sont pas enracinées ou lorsqu'elles sont perpendiculaires au rivage. |
Diminuer | Ferler ou serrer une partie des voiles pour ralentir la marche. Terme également utilisé sur les bateaux à moteur, dans le sens de diminuer le nombre de tours d'hélice par minute, ce qui revient à réduire la vitesse. |
Dinghy | Petite embarcation ou canot. Également synonyme d'annexe ou de canot pneumatique. Mot anglais pour dériveur. |
Disputer (le vent) | Manœuvrer, en courant des bordées au plus près, afin de se trouver au vent de l'adversaire. Au XVIIIe siècle, c'était un raffinement de tactique, et l'on vit des escadres ennemies se disputer le vent pendant plusieurs jours avant de se décider à engager le combat. Aujourd'hui, cette manœuvre n'est utilisée qu'en régate, pour essayer de déventer un concurrent. |
Dock | Mot anglais, dérivé du hollandais dok, qui désigne un bassin entouré de quais et destiné au chargement et déchargement des navires. Le terme dock désigne également les espaces et bâtiments destinés au stockage de matériaux ou de marchandises en un lieu approprié à leur déchargement et à leur manutention, particulièrement en bordure de quais. |
Dock flottant | Bassin de radoub flottant constitué par un caisson métallique horizontal, flanqué de deux caissons verticaux (bajoyers) construits sur ses bords. Il possède des ballasts permettant de l'immerger partiellement et des pompes pour le remonter lorsque le navire à réparer est à poste. Un tel dock est dit autonome; il n'y a pas de limites à ses dimensions qui peuvent être prévues pour les plus forts tonnages. |
Donner | Utilisé dans diverses locutions maritimes, ce terme a des significations très variées : - Donner du mou à un cordage, c'est le laisser légèrement filer pour diminuer la tension, le mollir. - Donner un coup à une manœuvre, c'est la raidir. - Donner la route au barreur, c'est lui indiquer le cap à suivre. - Donner dans une passe, c'est s'y engager volontairement. - Donner sur un récif ou un banc, c'est le heurter. - Un bateau donne de la bande lorsqu'il est incliné sur un bord, sous l'effet du vent ou de la mauvaise répartition de sa cargaison. - Un navire donne la chasse à un autre bâtiment lorsqu'il le poursuit. - Donner de l'embu, c'est prévoir un excédent de longueur de toile avant d'assembler deux tissus d'élasticité différente, ou un tissu et un cordage, afin de compenser par des petits plis la différence de souplesse. |
Dorade (boite..) | Système d'aération en chicane laissant passer l'air mais pas l'eau. Surmontée d'une manche à air orientable, elle permet une bonne ventilation intérieure à toutes les allures. "Dorade" est le nom d'un yawl des années 1930 où fut installé ce système pour la première fois. |
Dormant | Extrémité d'une manœuvre amarrée à un point fixe ou au cul d'une poulie, par opposition au "courant", qui est la partie mobile sur laquelle on hale (ou que l'on choque). Si la manœuvre est fixée par les deux extrémités (hauban), elle est appelée manœuvre dormante. Pour l'ensemble du haubanage, on parle de gréement dormant, par opposition au gréement courant (écoutes, drisses, etc.). |
Doublage | Revêtement de la carène au moyen de feuilles de cuivre, de métal ou de zinc, ou encore au moyen de planches minces. Le doublage préserve la carène contre les herbes et coquillages et la met à l'abri des tarets. |
Double | Le double d'une manœuvre : la partie qui revient sur elle-même dans le sens de la longueur après être passée dans une poulie ou autour d'un cabillot ou de tout autre objet. Passer une amarre en double, c'est faire revenir à bord la partie restante après l'avoir frappée dans l'organeau de quai. Double! : commandement exhortant à faire quelque chose plus vite ou plus vigoureusement. |
Doubler | - Au vent : naviguer au vent de, passer au vent de... - Un cap : manœuvrer et faire route de manière à contourner un cap. - Un bâtiment : le gagner de vitesse. - Les manœuvres, cordages : les disposer en double en cas de mauvais temps. - Une coque : y appliquer un doublage. |
Dragon | Foc-dragon ou clin-foc. Nom donné au foc volant établi entre l'extrémité supérieure du mât et l'extrémité du bout-dehors. |
Draille | Cordage tendu le long duquel une voile, une tente peuvent courir ou glisser par le moyen d'un transfilage ou d'anneaux. En plaisance, se dit de tout câble métallique sur lequel on endraille une voile. |
Drisse | Manœuvre courante destinée à l'installation d'une voile ou d'une vergue. Sert à hisser la voile. Chaque voile possède sa propre drisse. Désigne également les petits filins servant à hisser le pavillon national, les marques, les flammes de manœuvre et les pavillons de signaux sur tous les types de navires. La drisse est, au sens général, un cordage tressé comportant une âme à fils parallèles, par opposition au cordage câblé ou au grelin qui est composé de plusieurs cordages câblés. |
Drissée | Groupe de pavillons, constituant un signal, envoyé sur une drisse. On parle d'une drissée de pavillons. |
Droite de hauteur | Droite tracée d'après un calcul et un relevé astronomique au sextant. L'observateur est situé quelque part sur cette droite, tangente locale du cercle de hauteur. Ce cercle est le lieu des points de la Terre pour lesquels la hauteur (ainsi que la distance zénithale) d'un astre est constante. |
Drôme | Si elle désignait à l'origine l'ensemble des espars de rechange, la drôme désigne aujourd'hui l'ensemble des embarcations d'un bâtiment ainsi que tous les espars et accessoires (mâts, avirons, gaffes, etc.) appartenant à chacune d'elle. Drôme d'une embarcation : rassemblement en bon ordre des avirons, mâts, gaffes d'un canot, sur les bancs. Drôme de sauvetage : peut être composée de plusieurs canots, d'une barque, d'un canot gonflable, etc. |
Drosse | Chaîne, filin, ou câble métallique manœuvré par la rotation de la barre à roue et permettant d'orienter le gouvernail. |
Drossé (être) | Etre écarté de sa route sous l'action d'un vent violent ou d'une mer très forte : un navire peut être drossé à la côte ou sur des écueils. |
Dunette | Superstructure disposée au-dessus du pont supérieur de nombreux navires
et qui s'étend en largeur d'un côté à l'autre. Sur les vaisseaux à voiles, la dunette s'élevait au-dessus du gaillard d'arrière (du mât d'artimon au couronnement) et abritait les logements du commandant, qui bénéficiaient ainsi d'une meilleure aération. Aujourd'hui, elle n'existe que sur les bâtiments de commerce : elle abrite en général les chambres et le carré des officiers. La dunette est dite longue quand elle dépasse 25 % de la longueur du navire. Sur les grands transporteurs récents, elle s'étend du bloc-passerelle à l'arrière et abrite l'ensemble des logements. |
Ducs d'albe | Appui isolé et fixe, formé d'un ou plusieurs poteaux réunis, enfoncés dans le fond d'un bassin ou d'une rivière, servant à l'accostage et à l'amarrage des navires. Initialement prévus exclusivement pour l'amarrage, et constitués de tripodes en bois, leur nom vient du Duc d'Albe (1508-1582) qui suppliciait les patriotes hollandais, du temps de l'occupation espagnol, en les attachant sur ces bois et en les faisant mourir par noyade. Cette méthode d'amarrage a été reprise dans de nombreuses cités, et notamment à Venise pour amarrer les gondoles. |