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MARINE ANCIENNE

Lettre C
Page 4
Lexique des termes marins Voir aussi :
Lexique général des termes marins pour la lettre C
Clipper
Le clipper Lightning
Grand voilier long-courrier, fin et rapide, principalement destiné au commerce du thé et du coton, marchandises dont le premier chargement rendu à destination bénéficiait de fortes primes.
L'origine des clippers remonte à l'époque de la ruée vers l'or, vers 1840, où tout ce qui flottait était pris d'assaut par les chercheurs d'or, désireux d'atteindre San Francisco...
Cloche Sur tout voilier important il y avait autrefois deux cloches.
Cloche
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Contrairement à celles utilisées à terre, elles étaient fixes pour éviter que le roulis ne les fasse constamment tinter. On les faisait sonner en coptant, c'est-à-dire en frappant avec le battant, manié à la main au moyen d'un bout (seul à bord à être appelé corde) fixé à son extrémité.
La cloche de timonerie, la plus petite, se trouvait sur la dunette, là où se faisait le quart. On y piquait l'heure, c'est-à-dire qu'on sonnait les heures du quart en cours : un coup double par heure écoulée, un coup simple par demi-heure.
Sur le gaillard d'avant se trouvait la grosse cloche. Selon les rythmes auxquels elle battait, elle commandait divers mouvements ou sonnait l'alerte. Elle servait aussi aux signaux de contact de nuit et par temps de brume. Elle a été débarquée vers 1820 et remplacée par les tambours et les sifflets.
Aujourd'hui, on sonne la cloche sur les bâtiments de commerce chaque fois qu'un maillon de la chaîne d'ancre est filé. Dans la Marine nationale, la cloche est remplacée par le clairon.
Coaltar Goudron extrait de la houille (protège le bois de la pourriture).
Coche d'eau
Coche d'eau
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Grand chaland de rivière à fond plat, halé le long de la berge, utilisé pour le transport de passagers.
C'est dans le courant du XVIIe siècle qu'apparaissent les coches d'eau, qui sont des bateaux prenant en charge régulière les personnes, et parfois aussi les petits biens facilement transportables.
Le coche navigue sur la Seine, la Marne, l'Yonne. Il en est fait mention dès 1344 et cent ans plus tard, son usage est courant, mais le service public des coches d'eau, avec relais de chevaux pour les haler, sera organisé sous Charles IX, roi de 1560 à 1574. Il dessert villes et bourgs situés sur les bords de la Marne et de la Seine et les coches d'amont viennent accoster à Paris au port Saint-Paul.
On trouvera des coches encore jusque vers 1830. Peu à peu, leur inconfort primitif a fait place à une relative aisance.
Cochère
Agrandir Cochère du Léman
Petite barque de transport à fond plat utilisée sur le lac Léman. Elle porte une ou deux voiles latines.
Coffre de bord Autrefois, faute de placards ou de caissons fixes, tout ce qui était précieux ou personnel était embarqué dans des coffres : il y avait celui du capitaine, bardé de fer et muni de serrures à pennes multiples, qui renfermait l'argent et les documents, celui du chirurgien, qui contenait ses instruments et ses médicaments, et bien d'autres, dont les coffres individuels des officiers et des matelots. Ces derniers les enjolivaient et les considéraient comme leur bien le plus précieux. D'ailleurs, ils ne disaient pas : « J'embarque sur le... », mais « Je mets mon coffre sur le... ».
Cogue Voir Kogge
Coiffer Un voilier à voiles carrées est coiffé lorsque le vent frappe ses voiles sur leur face avant : au lieu de les gonfler, il les plaque contre le mât. On dit que les voiles sont masquées. Cela peut être le résultat d'une manœuvre volontaire ordonnée par l'officier de quart qui, lançant dans le vent, fait coiffer progressivement le phare de misaine pour virer de bord, plus brutalement pour casser l'erre en cas d'urgence, ou qui, pour mettre en panne, fait brasser à contre le phare du grand mât jusqu'à le coiffer.
Mais cela peut être aussi le résultat d'un coup de barre malheureux ou d'une brutale saute de vent; on dit alors que le bâtiment fait chapelle, et, si le vent est vif, il risque de démâter.
Coltis Couple situé le plus à l'avant. Il termine ce qu'on appelle la maîtresse partie du navire.
Sur les vaisseaux, le coltis était la muraille transversale limitant le gaillard d'avant.
Contre-cacatois Petite voile établie au-dessus des cacatois, ayant la même forme que ceux-ci.
Coracle
ou Curragh
Coracle
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Embarcation primitive irlandaise constituée de peaux tendues sur des arceaux en bois de frêne.
Connue depuis l'Antiquité, ce type d'embarcation en peau a fait son apparition un peu partout dans le monde sans concertation. Dans le même temps, chez les Normands il y avait les cyules. Les Grecs et les Romains avaient les carabas. Ces derniers, du temps de César avaient découverts les curraghs lors de la campagne dans l'île de Bretagne et utilisèrent ceux-ci en Espagne.
 
Curragh
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Leurs formes peuvent varier entre ronde, ovale ou longiligne en bois tressé, jupée de peaux d'animaux. Les plus grands mesuraient 12 mètres, étaient équipé de voile dite sous-carrée (plus large que haute). La charge utile de ces derniers pouvait atteindre 2 tonnes.
Hommes-tortues
Agrandir Hommes-tortues
Encore utilisé pour la pêche au saumon en Irlande et au Pays de Galles, héritier d’une tradition millénaire de construction de petites embarcations en peau. La toile goudronnée a remplacé le cuir car elle possède les mêmes qualités et il est plus facile de se la procurer. Ce type de bateau est assez léger pour être transporté à dos d’homme (les hommes-tortues) et malgré une apparente fragilité, il est suffisamment résistant pour supporter le poids d’une ou deux personnes.
 
Le curragh Brendan
Agrandir Le Brendan
Une embarcation analogue existait chez les Indiens d'Amérique du Nord, le bull boat, ainsi que chez les Esquimaux du Groenland, l'umiak, dans lequel les branches d'arbre étaient remplacées par des côtes de phoque ; ces deux types sont à l'origine des kayaks et des canoës modernes.
Corbeau
Corbeau
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Du latin corvus, le corbeau (invention attribuée au consul Caius Duillius en 260 av. J.-C.) est une sorte de pont volant qu'on pouvait laisser tomber sur le bord de l'ennemi pour l'attaquer à l'abordage et se battre au corps à corps.
Cette passerelle, qui équipait les trirèmes, était dotée d'un gros crochet qui permettait d'agripper le navire ennemi mais également de stabiliser les deux galères, pour permettre aux légionnaires d'avoir un meilleur équilibre lorsqu'ils combattaient.
Cornaux Placés à bâbord et à tribord sur le plancher de la poulaine, les cornaux étaient les toilettes de l'équipage. Ils étaient constitués par des auges inclinées, reliées à des conduits aboutissant à la mer.
Corsaire
Le cotre corsaire Le Renard
Agrandir Le Renard
Bâtiment qui, en temps de guerre, était armé en course par des particuliers en vertu d'une commission du gouvernement.
Par métonymie, le capitaine commandant un tel bâtiment. Particulier travaillant à son compte, mais reconnu par le droit des gens, il fait partie de la force armée du pays dont il bat pavillon.
Se dit du personnel de l'équipage d'un bâtiment armé en course : un corsaire, capitaine-corsaire, etc.
Terme apparu au XVe siècle, emprunté de l'italien corsaro, dérivé du latin cursus, « cours ».

La course résulte, en effet, d'un contrat entre un armateur et un gouvernement (en général celui de son pays, mais pas nécessairement). Dans cette association, chacun poursuit ses objectifs propres. Pour le gouvernement qui délivre les « lettres de marque » ou la « commission en guerre », il importe avant tout de nuire à l'ennemi : un bateau coulé est un succès. Pour le corsaire, au contraire, il s'agit de faire une opération économique comportant des profits : un bateau coulé est un échec, c'est un bateau qu'on n'a pas pris et qu'on ne prendra jamais.
Cotre corsaire Le Renard
Agrandir Le Renard
La course est donc un compromis entre les intérêts privés et les intérêts de l'État ; c'est pour ce dernier, un moyen de se débarrasser des frais de guerre sur mer en abandonnant à des particuliers la majeure partie de ses profits éventuels ; pour le corsaire et ses armateurs, c'est une façon de continuer une entreprise maritime quand la guerre arrête le commerce, activité essentielle. Il en résulte deux caractères distinctifs de la course : primo, il ne peut y avoir de course qu'en temps de guerre, d'où il faut conclure que la course n'est pas une activité permanente mais occasionnelle ; secundo, la course est dirigée uniquement contre l'ennemi, d'où l'élaboration d'un droit des neutres, pièce essentielle du droit des gens. Qui contrevient à ces deux principes est un pirate. Mais cette distinction juridique progressivement établie au cours des temps n'est valable que pour des époques relativement récentes, disons à partir du XVIIe siècle, et pour les régions relevant du droit international européen. C'est dire que de vastes secteurs de l'humanité l'ont totalement ignorée.
Corvette
Corvette
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Le terme de corvette désigne un rang dans la classification des navires, et non un navire en soi.

Apparue en France dans la seconde moitié du XVIIe siècle, la corvette est alors une grande barque demi-pontée possédant de huit à dix avirons, un seul mât, et utilisée pour les liaisons de courte distance.
Dès le début du XVIIIe siècle, elle s'agrandit : désormais complètement pontée, gréée de deux mâts à voiles carrées et d'un beaupré avec civadière, elle est employée pour la reconnaissance et pour l'escorte de petits convois, et est armée de huit à dix canons posés sur le pont.
A la fin du siècle, elle se transforme en petite frégate, puisque l'ordonnance de la marine française de 1765 lui accorde une vingtaine de mètres de long et une douzaine de canons. Gréée en trois-mâts, elle porte alors basse voile, hunier et perroquet sur le mât de misaine et le grand mât, brigantine et hunier sur le mât d'artimon et foc sur le beaupré. Elle conserve traditionnellement un jeu d'avirons de galère, mais ne s'en sert qu'exceptionnellement. Ses canons, au nombre de dix-huit ou vingt, sont désormais couverts d'un pont de manœuvre.
De France elle s'est répandue en Angleterre, au Danemark, en Espagne, etc.
Au début du XIXe siècle, en France et en Angleterre notamment, elle s'agrandit encore, et l'on ajoute des cacatois sur ses mâts. Très maniable et calant peu, elle remplace souvent la frégate pour les voyages d'exploration (ainsi l'Astrolabe de Dumont d'Urville). En France, on construit même des corvettes de charge pour ravitailler des escadres éloignées.

Corvettes
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En 1813, les Etats-Unis, en guerre contre l'Angleterre, transforment la corvette en voilier ultrarapide, avec des cacatois et des contre-cacatois sur les trois mâts, des bonnettes, quatre focs et plus de dix voiles d'étai. Le grand mât du prototype, le General Pyke, culmine à 59,50 m au-dessus du pont, alors que ce navire ne mesure que 53 m de la figure de proue au couronnement. Ce nouveau type de corvette remporte de grands succès en course.
En France, on conserve le nom de corvette pour les premiers voiliers munis d'une machine à vapeur, du type Sphinx, dont le premier est lancé en 1829. Les corvettes à vapeur grandissent à leur tour, remorquant à l'occasion les vaisseaux encalminés, mais elles ont perdu la vélocité et la maniabilité de leurs ancêtres. Délaissées, puis affectées aux écoles comme bâtiments d'instruction, elles disparaissent peu à peu. Au XXe siècle, il ne reste plus que le grade de capitaine de corvette et le nom de corvette donné par les élèves de l'Ecole navale à toute sortie en mer.

Corvette
La corvette, en tant que navire de guerre, reparaît cependant en 1939, juste avant la Seconde Guerre mondiale. C'est en effet le nom que les Anglais donnent à une série de petits bâtiments de lutte anti-sous-marine, la classe Flowers (cinquante-six unités), de 925 t et 59 m de longueur, suivie de 1941 à 1943 par la classe Casùe (plus de cent cinquante unités un peu plus grandes). Mais, ainsi perfectionnés, ils prennent, à la fin de 1943, le nom de frégates, celui de corvettes restant l'appellation courante mais non officielle des escorteurs ordinaires, construits par centaines au Etats-Unis. Ces bateaux, simplifiés à l'extrême pour permettre une construction très rapide et un nombre d'unités élevé, réservent à leurs équipages une vie très rude, en particulier dans l'Atlantique Nord. Lents, maniables mais manquant de stabilité, dépourvus de tout confort, mangés par la mer dès qu'elle creuse, ils n'en remplissent pas moins avec succès leur rôle de chiens de berger. Parmi eux se trouvent les premiers navires des Forces navales françaises libres, dont l'un, l'Aconit, réussit à couler deux sous-marins allemands en un jour.
Les Italiens, s'inspirant de l'exemple britannique, mettent en chantier en 1941 une série de corvettes d'escorte anti-sous-marine.
Aujourd'hui, la corvette est un navire de guerre de moyenne importance (80 à 130 m et jusqu'à 2000 t), davantage conçu pour la défense que pour l'assaut. Les corvettes peuvent assurer la défense d'un groupe de navire ou d'une zone précise, ou recevoir des missions littorales de sauvegarde maritime ou d'éclairage.
Lexique des termes marins Voir aussi :
Lexique général des termes marins pour la lettre C


 
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